Des acteurs de la pêche et de la société civile à Cayar s’opposent aux usines de farine de poisson.: Senegal fishing industry
Cayar fishmeal protest

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Actors in the fishing industry and environmental organizations gathered in Cayar to condemn the harmful effects of fish meal and oil factories, as well as illegal fishing practices. They called for the relocation of these factories to uninhabited areas, citing environmental pollution and negative impacts on local communities. The proliferation of these factories has caused conflicts among fishermen and threatens the livelihood of fisherwomen. Despite claims by factory representatives that they do not impact fish resources, local communities continue to suffer from the consequences. The collective effort aims to promote sustainable fishing practices and protect marine resources for future generations.

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Cayar, 9 juin (APS) – Des acteurs de la pêche et des organisations environnementalistes se sont mobilisés à Cayar pour dénoncer les effets néfastes des usines de farine et d’huile de poisson, ainsi que la pêche aux juvéniles, à l’occasion de la journée mondiale des océans. Cette action a été initiée par le Collectif Tawawu Kayaar, regroupant pêcheurs, mareyeuses et organisations de la société civile, afin de sensibiliser sur les conséquences des unités de transformation de poisson en farine et en huile sur l’environnement, les emplois locaux, et la santé des populations riveraines.

Les acteurs de la pêche ont exprimé leur préoccupation quant à la pollution causée par les usines de farine de poisson, notamment celle de Cayar, qui déverse des eaux nauséabondes impactant les terres de maraîchage, les nappes phréatiques et la santé des riverains. Le Collectif Tawawu Kayaar appelle à une délocalisation de cette usine vers une zone inhabitée ou à une réorientation vers une autre activité pour limiter ses effets néfastes sur l’environnement et la santé publique.

Les membres du collectif soulignent également que les usines de farine de poisson entraînent des conflits entre les acteurs de la pêche en proposant des prix attractifs et en privant les mareyeuses de ressources halieutiques. Ces pratiques favorisent la pêche aux juvéniles et contribuent à la raréfaction des ressources halieutiques.

Malgré les nombreuses plaintes déposées par la population, les usines de farine et d’huile de poisson continuent de fonctionner, détenant des agréments du ministère en charge du secteur. Les membres du collectif appellent à une meilleure régulation de ces usines pour préserver les ressources halieutiques et garantir des conditions de travail dignes pour les acteurs de la pêche.

En réaction aux critiques, le chargé de communication de l’usine Touba protéines marines (ex-Barna) souligne que ces usines ne sont pas responsables de la raréfaction du poisson, mais que ce sont les pratiques néfastes de certains pêcheurs qui en sont la cause. Il insiste sur les efforts de l’usine en matière de responsabilité sociétale d’entreprise et d’emploi local.

La journée des océans a également été l’occasion pour les pêcheurs de Cayar de réaffirmer leur engagement en faveur d’une pêche durable, en condamnant les pratiques illicites telles que la pêche aux pélagiques et l’utilisation de filets dormants. Les transformatrices de poisson ont témoigné des conséquences de la raréfaction des ressources halieutiques sur leur activité et sur l’émigration des jeunes vers d’autres horizons.

En somme, la mobilisation des acteurs de la pêche et de la société civile à Cayar souligne l’importance de préserver les ressources halieutiques, de réguler les activités des usines de farine et d’huile de poisson, et de promouvoir une pêche durable pour garantir un avenir viable pour les communautés côtières.